[Game of Throne] Enfin la fin.

Ce message est susceptible de heurter la sensibilité de certains.  J'ai donc rajouté des chatons mignons dedans.

J’arrête le Trône de Fer.

J’avais prévus autre chose pour cet article. Un état des lieux du jeu à l’heure actuelle, un point sur les tournois, sur la progression de la communauté… Mais finalement, je me contenterais d’un rapide tour de table.

J’ai aimé ce jeu. Vraiment aimé. Cela fait maintenant quasi dix ans que j’y jouais, que j’ai engloutis des sommes indécentes dans des paquets de cartes, que je claquais des sommes tout aussi monstrueuses pour écumer les tournois français… 

Et puis c’est terminé. J’arrête.

Ce n’est pas une franche nouveauté. Ma motivation avait bien déclinée cette dernière année, agitée de soubresauts par moment lors des rares tournois que j’ai pu faire depuis deux ans. A un moment, il faut bien se rendre à l’évidence. La flamme n’était plus là.

Encore que.

Les raisons me sont finalement bien connues. Trois se dégagent principalement.

La première est d’ordre personnel. Entre mes débuts et maintenant, ma vie à bien évoluée. Le boulot, la naissance de mon fils… le temps se fait plus rare et, au final, il y a des choix à faire. Il a fallut à un moment faire un tri au niveau des loisirs, et clairement, le Trône de Fer n’entrait plus dans mes priorités. Les raisons tiennent aux deux autres points.

Le deuxième problème, c’est le jeu lui-même. Le format LCG à été un mal autant qu’un bien. Devenu trop gros, il engendre une course à l’armement et une boursoufflure des règles assez indigeste. Des cartes excellentes voici trois ans sont devenues passables. La différence entre les « must have » et les bouses est de plus en plus marquée. C’est bien simple : les trois quarts des cartes de ma collection n’ont jamais été mises dans un quelconque deck : trop mauvaises, trop mal adaptées…

A cela s’ajoute des mécaniques en pagailles destinées à renouveler l’intérêt. Le jeu souffre d’un gros problème de rédaction de règles et nécessiterais une remise à plat complète, que les créateurs ne veulent pas ou ne peuvent pas faire. Il faut littéralement être juriste pour arbitrer certains points de règles, et nombreux sont devenus les cas ou l’on apprend bêtement la marche à suivre sans même comprendre pourquoi tel effet se joue de cette façon. Il y a trois ans, en maitrisant le timming, j’étais capable de débloquer 98% des problèmes de règles (et ça a été précieux en tournois). Aujourd’hui, si j’en débloque 70%, je suis déjà content.

 

 Mais oui bonhomme, la suite arrive.

Le troisième point, enfin… Est celui qui m’a fait continuer si longtemps. La communauté. Je me retrouve peu dans la communauté française actuelle du jeu. J’étais plus que ravis de rencontrer de nouvelles têtes en tournois, de partager un verre avec les joueurs… Cette camaraderie ambiante est ce que j’ai aimé dans le jeu. Mais clairement, je ne m’y retrouve plus.

Aujourd’hui, je me rends compte qu’en étant dans une autre région de France, les choses seraient peut être différentes. Mais le Nord, au sens large, est une véritable plaie. La faute à une communauté trop éclatée. La faute à des joueurs incapables de se motiver pour organiser des évènements. La faute à des joueurs, encore, incapables de se remettre en cause.

Je n’ai rien contre eux humainement parlant. Mais ils me fatiguent. Cette façon d’organiser par-dessus la jambe me fatigue. Certes, tout ceci n’est qu’un jeu. Mais organiser un tournoi, un évènement… Et bien, on le fait bien ou on s’abstient. Ma scission par rapport au groupe (et celle de quelques autres joueurs partageant mon point de vue) tient principalement à ça. Le jeu dans le Nord est devenu un concours de léchage de bites et de cirage de pompes.

Non, je ne peux pas sourire et féliciter un organisateur qui, sur un tournois majeur, est incapable de se secouer les puces.

Non, je ne peux pas applaudir quand le second tournoi français en termes d’importance est traité comme une rencontre de fin de soirée.

Le Tournois de la Main est l’évènement qui m’a séparé définitivement de la communauté du Nord et, à terme, du jeu lui-même. Un an pour préparer l’évènement. UN AN ! Ca laissait des opportunités, quand même. 

 Ouais, en gros, l'orga, c'était ça.

Reprenons le timming. Dès novembre la communauté lilloise sait qu’elle va avoir l’évènement à organiser. Pour ma part, je propose mon aide à partir de décembre, notamment dans la confection des lots et compagnie. 

Janvier. Rien n’a bougé. L’organisateur se réveille quand même par rapport à l’association qui doit se constituer. Mais le discours global est « je m’en occupe ».

Février. L’association encore en attente. Le type met plus de deux semaines à signer les statuts… Sérieux ? Deux semaines pour trois signatures ? Je préviens dans ces eaux là que si rien de concret n’est fait pour mars, je me retirer de l’organisation. Trois mois pour mettre les choses en branle, ça commence à faire très long.

Mars, pas de nouvelles. Je ne me préoccupe plus du tournois. Si c’est un échec, je m’en tamponne, j’ai suffisamment alerté de mon coté. Certains continus à se creuser la nénette pour trouver des solutions pour la salle et compagnie, et je les applaudis encore de tant de dévotion. Surtout quand on voit comment ça a été « récompensé ». Ils se reconnaitrons sans peine.

Juillet. Mail de groupe aux joueurs. Monseigneur l’organisateur se réveille, et en panique ! Trois mois avant le tournois, RIEN n’a été fait, et c’est maintenant qu’il demande de l’aide. Bah voyons, c’est vrai que janvier/juillet, ce sont deux mois qui se suivent, hein… Je laisse couler. Après tout, j’avais déjà prévenus qu’il ne fallait plus compter sur moi.

Au final, les dates sont données fin juillet pour un tournois début octobre. La classe, quand je vois l’Open de Dijon dont les dates sont connues six mois à l’avance pour que les joueurs puissent s’organiser…

Quand au tournois le jour J… l’organisateur avait refusé une salle gratuite sous prétexte qu’elle n’était pas à Lille même et accepte dans la précipitation une salle à Tourcoing… Je ne dévoilerais pas le coût engendré par la location + les petits dej’, mais c’était du grand foutage de tronche. Sans compter cette arnaque manifeste pour les repas à prix « préférentiels » (Car le tournois se déroule à l’étage d’un troquet) « comme pour les clients normaux ». La classe.

Les gens se sont amusés – moi le premier – et j’ai personnellement pris grand plaisir à rencontrer de nouvelles têtes et revoir certains camarades que je connais depuis une paire d’année maintenant. J’ai même atteint de bons résultats en tant que joueur (Finaliste au tournoi de mêlée, top16 en joute, joueur top maison pour la faction que je joue…) mais bon, le constat est là : ce tournois est un échec lamentable.

 

Pourquoi ?

Parce qu’avec les forces vives dont nous disposions, le temps que nous avions et les sommes demandées aux joueurs, nous aurions pu faire tellement, mais alors tellement mieux ! Le second tournoi en termes d’importance ! Prélude à l’organisation du championnat de France (qui, d’ailleurs, à été confiée à Nantes, au final) ! Et pour au final quoi ? A peine cinquante joueurs ? L’Open de Dijon fait autant en limitant le nombre de place ! Un méta revenu de rien en moins de deux ans ! Y’a quand même une différence nette en terme d’implication et de débrouille, là !

   Je me suis souvent sentit blasé, ces trois dernières années.

Mais ce n’est pas ça qui m’achève. Ce n’est pas ça qui m’a donné envi de cracher à la gueule des joueurs nordistes dans un premier temps, et qui fait que je suis juste lassé d’eux maintenant. Non. C’est ce refus de reconnaitre que l’organisation était foireuse. Refus de reconnaître les erreurs. Refus d’en tirer partit pour faire mieux. Cette constante, cette permanente manie de s’auto congratuler sur des tournois minable, sur une organisation en papier. C'est en permanence prendre son voisin pour lui laisser le dos collant. Tous le monde en rond et chacun saisit la queue du suivant. Ce refus tout aussi systématique d’accepter la critique…

Je n’ai même pas spécialement de rancœur envers les personnes. Je suis par contre écœuré de constater à quel point un groupe de joueurs peut influer sur l’amour que l’on porte à un jeu. Sur l’amour que je portais à ce jeu. De voir à quel point il est facile à certain d’oublier tout ce que l’on a pu donner. Moi, menteur et ne faisant rien pour mon méta ? Ca me fait doucement rire. Déjà parce que le Nord n’est qu’un groupe d’autistes se retrouvant par erreur à jouer ensemble. Je pourrais évoquer la grosse blague que sont les parties hebdomadaires, des soirées passée à trois personnes parce que les joueurs qui ne se pointent pas n’ont même pas la décence (sans même parler de politesse) de prévenir de l’annulation de leur venu… Ces mêmes joueurs à genoux devant l’organisateur principal des tournois du Nord, attendant la sacro-sainte giclée qui les mettra dans les bonnes grâces de celui-ci. 

 Et moi, j'aime pas ça.

Bref.

Je quitte ce jeu. Je quitte surtout ces joueurs. Ceux m’ayant apportés quelque chose, je continue à les côtoyer autrement. Mais il était clair que ça ne pouvait pas durer longtemps comme ça. Ils ne liront certainement jamais cet article, et ce n’est pas spécialement le but. Je ne cite même pas de noms ou de pseudos. Le but n’est pas là. Il fallait que ça sorte, que je puisse définitivement laisser ça de coté, et c’est chose faite.

Au final, ce jeu est… ben, un jeu. Le jour où il ne m’amuse plus, je le stoppe et je passe à autre chose. Je regrette simplement de le quitter pour des raisons pareilles. Cela me laisse un arrière goût déplaisant. Un goût d’inachevé. Mais bon… La revente de mes cartes dans leur intégralité aura eu le mérite de me permettre d’investir lourdement sur Batman.

D’ailleurs, promis, pour le prochain article, je reviens à des sujets plus habituels. J’ai du Briskar au chaud depuis un petit moment, un peu de pré-hérésie et surtout, ma dernière marotte, du Batman tout frais sortit de sous les pinceaux. Mes envies en termes de figurines se démultiplient de façons affolantes, ces derniers temps. Briskar, Batman, Eden… Alkemy revient en force, et ce serait une bonne chose de reprendre la peinture de certaines figurines pour ce jeu. Et puis Infinity continue à me faire de l’œil. Malifaux, également, surtout que la V2 est parait-il très bonne.

Clairement, j’ai de la peinture sur la planche.

Mais déjà, boire pour oublier.