dimanche 6 janvier 2013

[Jeux Vidéo] Fallout New Vegas

Séance de rétrospective avec cet article écrit depuis un moment déjà. La raison ? J'ai terminé récemment les différentes extensions liées à Fallout New Vegas. Étant donné que j'ai particulièrement apprécié ceux-ci, je tenais à vous faire part de mon opinion concernant le jeu avant de passer au test de ces différents DLC.
Bonne lecture.


Fallout : New vegas 



 Alors même que le problème nucléaire se rappel à notre monde réel de douloureuse façon, il est bon de serappeler qu'à sa façon, une série de jeux vidéos à su utiliser cette menace pour créer l'une des franchises les plus intéressantes de ces dix dernières années. Fallout, sortie en 1997 sur nos ordinateur, développé par Black Isle Studios et édité par Interplay, marque le premier volet d'une saga culte plébiscité par de nombreux joueurs de par le monde. Sont succès donnera très vite lieu à une suite (en 1998) puis... Plus rien, si ce n'est deux déclinaisons médiocres (Fallout tactic en 2001 et Brotherhood of Steel en 2004). En 2008 débarque enfin Fallout 3, par Bethesda, désormais aux commandes de la licence.Gros succès malgré un changement de gameplay qui passe du tour par tour en 2D à un système proche de The Elder Scroll que de nombreux fan lui reprocheront. Enfin, fin 2010 sort Fallout New Vegas, dans la lignée de son prédécesseur tout en apportant son lot de nouveautés.

 Il n'a pas une gueule d'amour, mais il est votre allié. 

Fallout. Le nom de la franchise elle-même prépare à ce que l'on va découvrir au cours du jeu. Fallout signifie « retombée », en référence directe aux retombées radioactives suivant une guerre nucléaire. Et c'est exactement dans ce contexte que le jeu nous propose de jouer : Fallout nous propose de visiter un monde ayant survécut à la guerre atomique total et se reconstruisant lentement de ses cendres. Chaque opus nous propose d'avancer un peu dans le temps en nous mettant aux commandes d'un personnage dont les actions influerons sur la destiné des lieux qu'il traverse. New Vegas prend place dans la région autour de Las Vegas. Si els Etats Unis ont été ravagé par le conflit nucléaire, la région de Vegas à été bien moins touchée que le reste. Les radiations y sont moindre et la civilisation à un niveau un brin plus élevée qu'ailleurs. Il n'en reste pas moins que le danger est partout : pillards, soldats qui s'affrontent, saletés de créatures irradiées, mutants, goules... Vous n'aurez pas une seconde de répit pour souffler face aux nombreuses menaces qui semblent n'avoir qu'une idée en tête : se débarrasser de vous.

 Ca tombe bien : vous aussi vous voulez vous débarrasser de lui. 

 D'un point de vue scénaristique, la grande idée de se Fallout à l'ambiance très Western est de mettre en scène le conflit entre diverses grandes puissances luttant pour s'approprier la ville de Vegas et le barrage hydro-électrique au sud de celle-ci. En ces temps de reconstruction, l'électricité est une ressource plus précieuse que jamais – sans même compter l'eau elle-même ! New Vegas voit donc s'affronter les forces militaires de la NRC (Nouvelle république de Californie) et la Légion de Caesar, une bande d'esclavagiste très porté sur les méthodes... a l'ancienne. D'autres factions, plus mineurs, gravitent autour de celle-ci, tel que les Grands Khan, une tribus inspirée des forces mongoles ou les super mutants de Black Moutain au service de la « grande et merveilleuse » Tabitha.

Vos actions influeront directement sur la façon dont les différentes factions et populations des ville vous perçoivent. Par exemple, si vous empêchez la réussite d'une mission de sabotage de la Legion envers la NRC, vous serez mieux vu de cette dernière, mais la Légion ne vous le pardonnera pas, vous faisant baisser dans son estime. D'une façon générale, vos bonnes actions envers une ville ou une faction vous fait apprécier de celle-ci tandis que vos mauvaises actions vous en font détester. Et il n'est pas rare qu'une bonne action pour l'un en soit une mauvaise pour l'autre. Dès lors, à vous de jongler entre les missions et les attitudes afin de préserver au maximum le statu quo, ou au contraire de prendre part corps et âme pour une faction au détriment d'une autre.

Vous êtes libre, vous êtes maître de votre destin.

Ces choix influerons également sur vos compagnons. Vous en serez, en effet, pas seul dans votre exploration des terres dévastées. Sept compagnons auront la possibilité de vous rejoindre aux cours de vos aventure. Attention cependant ! Vous nez pourrez avoir qu'un allié avec vous à la fois, ce qui signifie que vous devrez renvoyer votre compagnon actuel si vous désirez en recruter un autre. Ces alliés de circonstances agissent de leur propre chef, bien que vous puissiez leur imposer quelques directives simples. Ils risquent leurs peaux, tout comme vous et peuvent, selon le mode de difficulté choisit, même mourir définitivement en cas de problème.

Petits petits petits...

 La liberté est le point fondamental de ce jeu. Vous êtes libre, depuis le début et jusqu'à la fin, de faire ce que vous désirez, de la façon dont vous le désirez. Serez-vous le sauveur des terres dévastées, ou son bourreau ? C'est à vous, et à vous seul, de choisir. Mais qui êtes vous, en fin de compte ? Le jeu vous propose d'incarner un courrier, intercepté lors d'une mission et assassiné. Mort avant même d'avoir appuyé sur le moindre bouton, voilà qui est fort. Fort heureusement, vous êtes sauvé par un étrange robot nommé Victor et soigné. Ce début d'histoire est le prétexte du scénario qui commencera par la recherche de la vengeance avant de prendre une plus grande ampleur au travers de l'histoire du mystérieux casino « Lucky 38 ».

La séance de soin dont vous êtes la cible est le prétexte pour vous faire créer votre personnage : apparence (visage, coiffure, couleur de peau... ) et vos caractéristiques, qui définiront vos aptitudes physique et mentale ainsi que vos compétences dans différents domaines. Le jeu vous fait entrer en douceur dans son univers tout en vous permettant de créer le personnage de votre choix : vous rêvez d'incarner un diplomate homosexuel asiatique doué dans les armes lasers ? C'est possible. Le panel d'aptitudes vous permet de donner la direction que vous désirez à votre avatar (Tireur, combattant aux poings, négociateur, doué en médecine, discret...) et les compétences que vous débloquerez au fur et à mesure de votre progression vous offrirons de belles possibilités de personnalisation (Avec des noms tel que « Tueur de femme », « Marchand de sable » ou « Cyborg », vous pouvez vous attendre à des choses intéressantes.) Dès lors, à vous de prendre votre destiné en main.

La quête principale, même si elle est bien ficelée et intéressante, n'est qu'une toute petite portion du jeu. (Sa fin dépend, qui plus est, de vos actions : plusieurs fins sont disponible selon vos actes en cours de partie.) Le point fort de ce New Vegas réside dans la totale liberté de mouvement du joueur. Libre à vous d'explorer de font en comble le monde qui s'offre à vos appétits aux travers des multiples lieux à découvrir et des quêtes à accomplir pour tels et tels personnages, allant du transport d'objet à la négociation ou l'assassinat. Et si vous en avez marre et que vous vous sentez assez fort pour cela, vous pouvez même vous transformer en bourreau et massacrer chaque habitant que vous rencontrer sur votre chemin, vous faisant l'ennemi d'un monde tout entier.

Bref, à vous de voir.

Tout ceci fait que le jeu peut-être extrêmement long – comptez facilement une centaine d'heure – pour peu que vous commenciez à explorer la carte. La difficulté est variable. Dans le mode de jeu normal, pour peu que vous sachiez vous débrouiller, vous ne devriez pas mourir trop souvent. Un peu de stratégie sera nécessaire tout de même : vous jetez entre les griffes d'une horde d'ennemis sanguinaires vous assurera à coup sur un trépas aussi rapide que douloureux. Le mode Hardcore, quand à lui, apporte des effets intéressants. Si dans le jeu normal, vous n'aurez qu'à gérer votre barre de santé, vos blessures et votre niveau de radiation (car, ne l'oublions pas, le monde de Fallout ressort d'une guerre atomique), le mode hardcore y ajoute la faim, la soif et la fatigue. Gérer tout ces paramètres hausse sensiblement la difficulté du jeu, mais également votre immersion. De plus, vous êtes limités dans le matériel que vous pouvez transporter par le poids de chaque objet : soyez trop gourmand, et vous vous retrouverez çà avancer au rythme d'un escargot asthmatique.

Roby le robot avec un chapeau de cowboy ? Vous en rêvez pas : bienvenu à New Vegas.

 L'immersion se fait également par l'ambiance exceptionnelle dont bénéficie le jeu. Celui-ci bénéficie d'un contexte original qui fait tout son charme. Imaginez une Amérique bloquée aux années d'après seconde guerre mondiale : transistor, vieille bagnoles et tenues vestimentaires au charme désuet. Ajoutez-y une bonne dose de technologies improbable : pistolet laser, robots tout droit sortit d'une film de Science Fiction des années 50 et réacteurs nucléaires miniatures. Transposez ça dans les zones désertiques de Vegas, lancez quelques bombes nucléaires sur tout ça, secouez et servez. Vous obtiendrez l'univers de Falout New Vegas. Un mélange entre charme désuet (jusque dans les musiques, reprise de vieux titres de blues) et science fiction à l'ancienne, avec ses technologie improbable, le tout dans une ambiance de fin du monde ou la société se reconstruit comme elle peut, vivant de récupération et luttant contre les charognard, les créatures mutantes nées des radiations et la bonne vieille cupidité humaine. Las Vegas oblige, le jeu vous offrira même la possibilité de vous enrichir par le jeu ou de faire une petite pause en allant vous offrir les services d'une prostituée.
New Vegas est dans la parfaite lignée de ses prédécesseur niveau ambiance, reprenant et prolongeant les bases posée dès le début de la saga. Les clins d’œil aux précédents jeux sont d'ailleurs légion, tout particulièrement à Fallout 2, sans nul doute l'opus le plus apprécié des fans pour son ambiance complètement déjanté et son humour très noir. Le connaisseurs seront ravis, les autres n'en seront pas gêné car les références ne sont jamais imposées mais se coulent naturellement dans le contexte du jeu.

Le système de jeu proposé, orienté action-RPg, est à mi-chemin entre le jeu de rôle et le FPS. Vous aurez la possibilité de faire tous le jeu sans jamais utiliser autre chose que la vue à la première personne, utilisant vos armes sur les nombreuses créatures qui tenteront de vous dévorer. Un mode de visés, le SVAV est disponible, vous proposant un système de pourcentage quand à vos chances de toucher telle ou telle partie du corps de votre adversaire, suivant un système de points d'actions. Dans les deux cas, vos compétences influerons sur votre précisions : si votre compétence de tir, par exemple, est trop faible, vos pourcentage en SVAV seront faible pour toucher de trop loin. Dans le mode « normal », façon FPS, ce problème sera matérialisé par un tremblement de votre personnage qui aura beaucoup de mal à ajuster sa cible. Un système simple et immersif, que l'on peut en pas apprécier mais qui n'en est pas moins intéressant.

Les musiques sont discrètes, plus des thèmes de fond destinés à entretenir l'angoisse lors des phases d'exploration qu'autre chose, ce qui marche plutôt bien. Il est cependant donné au joueur la possibilité d'écouter la radio lors de son aventure, selon les différentes émissions qu'il capte : celles-ci alterne entre informations et musiques au charme désuet. Si cette option renforce l'effet d'immersion, on pourra regretter la répétitivité qui s'en dégage bien vite, vous le faible nombre de musiques disponible. 

Les armes sont nombreuses... Les ennemis aussi. 

Techniquement, le jeu est dépassé. Son moteur graphique est celui d'Oblivion, le même déjà utilisé pour Fallout 3 deux ans auparavant et déjà très en retard à ce moment là. Graphiquement, le jeu reste donc agréable à l’œil mais est très loin des productions actuelles. Le jeu souffre également de nombreux bugs très gênants, qui semblent être la marque de fabrique de la série : un Fallout qui ne coupe pas le jeu sans raison à un moment ou un autre n'est sans doute pas un véritable Fallout. On prend rapidement l'habitude de sauvegarder très régulièrement au cas ou un problème viendrait à obliger le joueur à redémarrer le jeu. Un point très agaçant mais surmontable. Heureusement que les sauvegardes peuvent se faire n'importe ou, n'importe quand et très facilement grâce aux sauvegarde rapide. (Le jeu bénéficie aussi d'un système de sauvegarde automatique à chaque changements de zone.) On notera aussi des problèmes graphique (ennemis passant au travers du sol, par exemple) et même des cas de disparition de PNJ, ce qui peut se révéler très gênant dans certains cas. (Surtout si le PNJ en question était lié à une quête à accomplir.) Sans doute le plus gros bémol du jeu. On peut aussi reprocher une intelligence artificiel assez limitée qui pousse les ennemis – tout comme vos alliés - à attaquer n'importe comment. N'attendez donc pas de stratégie subtile de la part de vos opposants, qui chargeront le plus souvent comme des veaux droit vers vous.

 C'est ce que j'appelle un foutu gros insecte. 

Fallout New Vegas se révèle être, malgré ses défauts techniques, une expérience tout à fait originale, très différente de ce qui se fait à l'heure actuelle. Proposant une ambiance jouissive et une liberté d'action quasi totale, ce jeu prend à contre-pied les tendance les plus récente, de plus en plus dirigiste. New Vegas est également l'occasion de rencontrer une civilisation unique ou mutant, humains irradiés et tribus cannibales s'affrontent pour s'approprier les dernières richesses d'un monde en pleine reconstruction. Enfilez votre armure, vérifier vos cellules énergétiques pour fusils laser et n'oubliez pas de prendre un dernier Nuka Cola pour la route : New Vegas vous attend !

Cartes, bandit manchot, roulette... Les occasions de vous refaire dans les casinos de Vegas ne manquent pas.

Graphismes
Le jeu est handicapé par un moteur graphique qui accuse son âge. Il n'en reste pas moins très diversifié, les différents niveaux à explorer ayant chacun leur ambiance propre. On pourra regretter le grand nombre de bug entachant la programmation du jeu.

Ambiance
Le gros point fort du jeu. Héritier des premiers volets de la série, New Vegas propose une ambiance décalée à l'humour très noir et subversif. Le charme désuet qui se dégage de ce monde à mi chemin entre années 50 et apocalypse nucléaire confère au titre toute son originalité et sa force.

Maniabilité
Le jeu répond bien aux commandes. On regrettera cependant quelques difficultés à cibler un ennemi en SVAV quand l'action se fait un peu trop présente. Pour le reste, la maniabilité est assez intuitive et bien pensée.

Endurance
Comptez une bonne centaine d'heures de jeu pour tout voir. La liberté totale proposée par New Vegas lui confère une durée de vie très longue. Si la quête principale peut se boucler assez vite, elle n'est qu'une fraction du jeu au total. De plus, la variété des style de jeu proposés par vos choix de personnages poussent à retenter l'aventure sous un nouvel angle.

Scénario
Sans être des plus original, le scénario de New Vegas est prenant et aide à l'immersion dans l'aventure. Il est une bonne synthèse d'une aventure à l'échelle humaine et d'une quête d'une dimension plus vaste, ou vous influerez sur le destin de la région de Vegas toute entière et de ses habitants.

L'avis du Lapin 
Original et immersif, Fallout New Vegas souffre de quelques défauts techniques. Ceux-ci s'effacent cependant bien vitre devant la qualité exceptionnelle de l'aventure proposée, ou chaque joueur pourra être le « héros » qu'il désire. Une expérience inédite que tout joueur qui se respecte se doit d'avoir tenté au moins une fois.

Note : 16/20

Les environnements sont assez variés.

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