AT-43 est mort (et je me fendrais sans
doute prochainement d’un petit article sur ce jeu excellent) mais
son essence survie. DUST est l’excellent exemple de ce que peut
donner un jeu à la fois pulp et uchronique doté d’une base
solide.
Il faut savoir que les deux jeux sont,
à la base, né d’un même projet. Des designs de Paollo Parentes
pour un jeu uchronique situé à l’époque de la seconde guerre
mondiale, comportant marcheurs de combat et belles poulettes
courtement vêtues. De là, Rackham fit son choix d’en tirer un jeu
de science fiction… Et Parentes conserva l’idée originale dans
un recoin de son esprit pour créer son propre studio et développer
ce qui est devenu ensuite Dust Tactic.
Dust, donc, est un jeu situé dans
l’année 1947. La seconde guerre mondiale continue, autour de trois
blocs mondiaux : les Alliés, l’Axe et le SSU (les
communistes, quoi). Hitler a été assassiné mais l’Allemagne a
confirmé sa puissance avec la découverte de vestiges
extraterrestres en antarctique, ayant permis le développement de
nouvelles technologies tels que les marcheurs de combat, les zombies
et même… des singes de combat géants et des surhommes. Une belle
foire enveloppée dans un design rétro efficace à souhait.
Au niveau du jeu lui-même, on se
retrouve avec quelque chose entre le jeu de plateau et le jeu de
figurine. Le terrain est figuré par des dalles cartonnées divisées
en cases entre lesquelles le joueur fait évoluer ses unités.
Celles-ci sont de tailles modestes (trois à six figurines piétonnes
dans les meilleurs des cas, ou un marcheur), ce qui fait que le
joueur n’a besoin, au final, que d’assez peu de figurines pour
jouer (quelques escouades et deux blindés forment un bon départ),
un bonheur pour les peintres les plus lents – dont je fais partis.
Double bonheur, d’ailleurs, pour les non peintres qui pourront
acquérir, moyennant un surcoût non négligeable, les figurines sous
la forme d’une peinture usine de grande qualité.
Le jeu lui-même est assez dynamique,
en activation alternée. Chaque unité dispose de deux points
d’action pour bouger et/ou tirer, en tenant compte des lignes de
vue et des portées d’arme. A cela s’ajoute différentes
compétences, comme la possibilité de se mouvoir plus vite ou
d’attaquer gratuitement après un mouvement. Simple mais pas
simpliste, on pourra cependant regretter le manque de possibilité de
réagir aux mouvements et attaques adverse. La possibilité existe,
mais elle est particulièrement dangereuse, environs deux chance sur
trois de ne rien pouvoir faire du tour avec l’unité en question.
Ajoutions, enfin, que l’avenir du jeu
semble pour l’instant assuré. On entend parler d’alien en 5e
faction (les Vrills dont découlent la technologie du jeu), ce qui
est assez alléchant en soi. Cinquième ? Alors que trois
factions sont sorties ? Et oui… Car on ne sait actuellement
rien de la quatrième faction. Des rumeurs ont courus sur le Japon,
qui restera sans doute une sous-faction de l’Axe mais aussi sur une
agence type multi corporation internationale, bien dans la veine des
films d’espionnages des années 50. L’équipe créatrice aime à
ménager le secret autour de ses sorties.
Autant le dire, tout cela risque de
durer encore quelques années, et c’est tant mieux.
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