Rackham est mort, et bien mort, mais
son univers reste vivace. Il est tout de même nécessaire de
différencier les deux phases de l’univers d’Aarklash. La
première concerne la période du métal… et la seconde,
logiquement, celle du plastique.
Car, oui, l’univers a changé entre
les deux et, disons le tout net, pas en bien. Les deux matières
ayant servis de bases à la conception de nos figurines sont en phase
avec deux conceptions bien distinctes du jeu tel qu’il devait être
pratiqué.
J’y reviendrais sans doute dans un
article ultérieur. Pour l’instant, revenons en aux Dévoreurs.
Ceci... Est Nemetis, un Dévoreur.
Je ne m’intéresserais ici qu’à la
période « noble » de l’historique de Confrontation.
Celui d’Age du Rag’Narok ne me convient pas, et propose à mes
yeux trop d’aberration pour être retenus. Les Dévoreurs n’y ont
pourtant eu que quelques pages d’historique développées dans le
livre de règle, mais celle-ci suffisent à enchaîner les face-palm
toute les trois lignes. Bref, cet historique n’existe pas. Il n’a
jamais existé.
Les Dévoreurs représentent le peuple
le plus anarchique et le plus affamé de liberté de l’univers de
Confrontation. Le noyau dur de cette faction est né des Wolfens
ayant reçus la révélation de Vile Tis. Une révélation
désespérante, ayant ébranlée à tout jamais les fondations sur
lesquelles s’appuyaient la culture de ce peuple.
L’histoire des Dévoreurs est avant
tout l’histoire d’une lutte contre les dieux. En ce sens, ils se
rapprochent des Drunes : ces deux peuples entretiennent une
lutte violente, désespérée face aux divinités. Mais si les
Keltois des Drunes on une histoire de « vengeance », les
Dévoreurs, eux, sont plus dans la « liberté ». Une
liberté sanglante, certes, mais c’est ainsi qu’est toujours la
liberté.
Meyleen, Eclipsante. Cuir et lanières.
En ce sens, ce peuple est intéressant
à plus d’un titre, et l’historique s’appuie largement sur
cette ambivalence. Les dévoreurs sont à la fois des libérateurs et
des monstres sanguinaires. En s’affranchissant du joug divin, ces
êtres se sont également affranchis de toute limites et, en un sens,
de toute morale. Ils sont d’ailleurs vus comme des anormalités par
le reste des peuples, des monstres laissant libre court à leurs
instincts bestiaux, sans but ni limites.
Pourtant, les Dévoreurs, contrairement
aux Wolfen, sont bien plus aptes au contact avec d’autres peuples.
Leur message doit être délivré, et cela passe forcément par des
contacts nombreux avec les peuples de tout le continent. Pour peu que
leur appétit de chair soit assouvis, ces êtres se révèlent même
très ouvert au dialogue. Ce phénomène est en accord avec leur
philosophie. Les Dévoreurs sont à la recherche d’une liberté
pure et entière, et celle-ci passe par le partage de leurs
recherches avec tous les peuples.
Des fauves géants en armures.... Voici un Carnassier.
Ce dernier point est parfaitement
illustré par la révélation intitulée « Révolte » du
pack produit par Rackham. La révolte est la branche la plus inspirée
par l’idéal de libération prêché par les apôtres de Vile Tis.
La révélation est faite pour tous les peuples. Quelque soit la
faction d’origine d’un habitant d’Aarklash, celui-ci est apte à
recevoir les enseignements de la Bête et à y adhérer. Il s’agit
même de la base de la crainte qu’inspire le peuple Dévoreur aux
autres peuples du continent. Un adversaire qui se contente d’être
violent, même s’il n’est pas toujours compréhensible, reste un
adversaire que l’on peut combattre… Et une menace que l’on peut
écarter. Mais si le danger vient des mots, et de là, de l’intérieur
même d’une nation… La menace devient insidieuse, non identifiée,
floue. N’importe qui peut rejoindre le peuple Dévoreur, et c’est
là la force de ce peuple si jeune en terme d’histoire. C’est là,
en un sens, la grosse originalité et le gros intérêt de cette
armée en terme d’historique pour le jeu. C’est aussi ça que je
ne pardonne pas à Rackham avec Age du Rag’Narok. En réduisant les
Dévoreurs à leur simple sauvagerie, en passant outre cet aspect de
liberté, capable de toucher n’importe qui, la société a réduit
cette armée à un simple ersatz ténébreux des Wolfens.
Mêmes les archers sont des tank sur pattes... Veneur de Vile Tis.
Bien sur que les Dévoreurs sont, en
premier lieu et de part les – superbes - figurines sorties pour
cette armée, des Wolfens en armure ouvragées. Mais ils ne
s’arrêtent pas à ce simple constat. L’affiliation dans laquelle
ils furent placés à leur création est, en ce sens, explicite. Le
Destin. Non pas les Ténèbres, dans laquelle leur violence extrême
semblaient naturellement les mettre (et au sein desquels Rackham les
plaça par la suite), mais bien au sein du Destin. Chose logique !
Les Dévoreurs épris de liberté sont bien plus proche des Orks, par
exemple, que des Achéroniens soumis à des divinités sombres ou des
Syhars tout entièrement tournés vers la gloire du Dieu Alchimique.
Notons à ce titre, viol suprême de l’historique, que les Syhars
en Age du Rag’Narok sont des alliés des Dévoreurs… Alors même
que ceux-ci les haïssent profondément en dès leurs origines.
Allez chercher la logique, franchement…
Ce charmant garçon est Eilis, chef des Dévoreurs et avatar de Vile Tis.
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