mardi 6 mars 2012

[Jeux Vidéo] Zelda : Majora's mask

Zelda : Majora's Mask

Et pour commencer, un petit extrait musical :
 Oath to Order


Généralement, si l'on doit citer un Zelda parmi l'ensemble des oeuvres qui parsèment cette saga, on pense à Ocarina of Time ou A Link to the Past. Ces deux titres ont chacun marqués une génération de joueurs, se positionnant comme les fleurons de leur média - 3D pour l'un et 2D pour l'autre – par l'exploitation en terme de gameplay des univers à leurs disposition.
Les autres titres de la saga passent souvent à un plan plus secondaire. Globalement, l'image de la saga Zelda est celle d'une certaine continuité, tant scénaristique que ludique. Un nouveau Zelda est avant tout une redécouverte de ce qui fait le succès des volets précédents, avec une intégration des nouveautés déconcertante d'évidence.
Au sein de cette saga, il est tout de même à noter l'existence d'OVNI, qui sous couvert de continuité se révèlent bien vite apporter un souffle nouveau, une vrai différence, avec le reste des épisodes. Parmi ceux là, deux titres ont frappés l'imagination des joueurs : Link's Awakening et, surtout, Majora's Mask.

Osons le dire. Majora's Mask est sans doute le Zelda le plus original de la saga, sanctionné à sa sortie par un succès assez moyen (pour un Zelda, s'entend). Tant son ambiance que ses mécanismes s'éloignent de ce qui fait la série habituellement, réclamant un investissement du joueur jusque là inconnu. L'accès n'en est pas immédiat. Et pourtant, avec un peu d'obstination au départ, quel jeu !

Le contexte dans lequel Majora's Mask à vu le jour n'est pas étranger à ce qui lui fut reproché. Sortit deux ans après Ocarina of Time, pour une année de développement, à peu de chose prêt, le jeu réutilise exactement le moteur de son prédécesseur. (Légèrement amélioré, mais si peu.) Plus encore, les développeurs ont pillés tout ce qu'ils pouvaient sur l'épisode précédent, réutilisant à outrance les personnages (tout du moins les modèles 3D de ceux-ci) pour peupler Bourg-Clocher, ville au coeur de l'épisode. On retrouve ainsi Malon adulte et enfant (devenues les soeurs Romani), les soldats d'Hyrule, les charpentiers et même les fées géantes (dont le design... Particuliers... A marqué un paquet de joueurs) présents ici et là sous des rôles nouveau.
Ce constat fut de nature à faire grincer les dents de nombreux joueurs. S'est ajouté à cela l'aspect ardue de la quête : il faut de la minutie pour espérer mener à bien l'ensemble des challenges proposés par le jeu, une exigence qui ne se retrouvera plus jamais dans un épisode de la saga.

Mais intéressons-nous un peu au gameplay. Le jeu est tout entier sous l'influence du temps. Timidement introduit dans Ocarina of Time, le temps est ici un élément fondamental du jeu : il lui apporte sa grande richesse mais aussi cette minutie nécessaire évoquée plus haut.
Le joueur à 72H pour sauver Termina. Soit environs... 72 minutes en temps réel. Passé ce délais, la lune s'écrase sur Bourg Clocher et tout s'achève. Cette condition avait interloqué, lors des annonces du jeu durant son développements. Il s'avère qu'elle impose une façon d'aborder le jeu résolument originale. Grâce à l'ocarina, le joueur peut en effet à tout moment remonter le temps jusqu'au début des trois jours. Ce faisant, il perdra tous les bénéfices de ses actions précédentes : plus de rubis, plus de bombes et surtout, toute aide apportées, toute quête effectuée est réinitialisée, comme si elle n'avait jamais eu lieu.
Bien sur, les objets indispensables à la quête sont conservé (Grapin, arc et autre bouclier) dans un soucis de jouabilité. Mais le système déroute particulièrement au départ. Il met également le joueur dans une perspective nouvelle : il n'y a pas d'acquis dans le jeu. Une quête entreprise doit être terminée dans les délais impartis, sous peine de devoir tout recommencer avant d'en avoir pu récolter les bénéfices. Bien sur, le temps ne s'arrête pas durant les donjons... Tout ceci apporte un facteur stressant nouveau dans ce type de jeu. Le temps qui passe est constamment représenté à l'écran, et avec lui, les conséquences qu'il peut engendrer.

De ceci découle l'autre originalité de gameplay de Majora's Mask. Tout s'articule autour de Bourg Clocher, centre scénariste et géographique du jeu. Cette ville est peuplée et active, et Link va se retrouver mêlé à cette activité dans le cadre de sa quête. La gestion des 72H de temps à permis de créer une cité véritablement vivante, ou les habitants ont leurs soucis, leurs occupations et un agenda précis et plutôt chargé. Les trois jours s'enchainent sans se ressembler, et le joueur doit tenir compte de cela dans son avancé. Bien sur, revenir au début des trois jours réinitialise toute la vie de la cité. Mais il convient de bien l'observer. Le nombre de sous-quêtes est effectivement particulièrement important dans le jeu, et lié à la vie des habitants. Il convient de solutionner leurs problèmes quand ceux-ci surviennent, et surtout ne pas rater l'opportunité !
Par exemple, lors du premier jour, vous pouvez vous rendre à l'auberge de la ville et y demander une chambre, réservée sous le nom de votre personnage. Si vous vous rendez dans l'après midi à là-dite auberge, vous constaterez que la chambre à été réservée plus tôt, et n'y aurez donc plus accès. Selon votre action, vous aurez une scène différente qui se produira aux environs de midi, quand le « vrai » client viendra prendre possession des lieux.
Et c'est ainsi partout ! Il est impossible de toute faire en une session. Remonter le temps, constamment, est le seul moyen de pouvoir tout voir.

Ces sous-quêtes sont principalement liées à une recherche qui occupera le joueur pendant une bonne partie de son aventure : la quête des maques. Rappelez-vous : dans Ocarina of Time, une quête demandant d'échanger et de vendre divers masques pour le compte d'un vendeur d'Hyrule. Ici, les maques sont de retour : plus nombreux et surtout, disposant de pouvoirs très divers. Trois d'entre eux sont au coeur même de la quête (ceux de la Peste Mojo, du Goron et du Zora) tandis que les autres seront nécessaire pour certains passages, ou même pour certaines quêtes : trouver le masque pour trouver le masque ! Il est extrêmement difficile de trouver les 24 masques du jeu, mais la récompense est à la hauteur de l'effort.

Tout ceci est bien beau, mais ne suffit pas à expliquer l'aspect si particulier de Majora's Mask. Il convient donc de se pencher sur l'aspect le plus frappant du jeu, après quelques heures à parcourir le monde de Termina : son ambiance.

Zelda est une série plutôt optimiste. Certes, depuis A Link to the Past, le contexte dans lequel évolue le héros n'est pas tout rose : début sous la pluie, enlèvement, mort... Mais le principe même est de pousser le héros à grandir tout en améliorant la situation de l'univers dans lequel il évolue, et la condition de vie des habitants qu'il rencontre.
Majora's Mask aurait plutôt tendance à se poser en porte-à-faux avec ce constat habituel.
Rappelez-vous : le jeu commence avec un Link maussade, à la recherche d'un « ami précieux » dont on se demande bien qui il peut-être. (Je ne m'aventurerais pas sur les spéculations à ce sujet, d'autre l'on déjà fait, avec des interprétation plus ou moins... farfelues.) Il se fait proprement tabasser, voler son cheval et son ocarina avant de partir à la poursuite du voleur, Skull Kid, à la façon d'un Alice au pays des Merveilles vidéoludique. A peine retrouve-t-il son voleur qu'il est maudit par celui-ci et transformé en peste Mojo. Peut-on imaginer début plus misérable ? Tabassé, volé et réduit à l'état de monstre, de ceux que l'on vainc régulièrement depuis les débuts de la saga ?
A cela s'ajoute la rencontre avec le vendeur de masque, dont la mise en scène résume à elle-seule tout ce que va être Majora : étrange. Inquiétant, également. Un enchainement de plan fixe bizarrement cadré sur un personnage dont on se demande s'il ne va pas sauter à la gorge de Link toute dents en avant. Pénétrer dans Bourg Clocher, après ça, est un soulagement. Mais là encore, on se rend assez vite compte que tout ne tourne pas rond. Des petites remarques, certaines mimique, certains personnages...

Au final, ce qui se dégage de Majora's Mask, c'est l'impression d'étrangeté de son univers. Ocarina of Time proposait quelques personnages vraiment bizarres (le fils du menuisier, le vendeur de masque...) mais ceux-ci semblent normaux à coté de la galerie que propose Majora's Mask. C'est là que naît le personnage de Tingle (un puceau de 35 ans qui s'habille en vert comme un cosplayer moyen et vie encore chez ses parents), qui va devenir incontournable dans la franchise, et celui-ci n'est qu'un personnage parmi d'autre. Le fantôme du maître de danse, l'assistant du forgeron (chez les Gorons), la main dans les toilettes... sont eux-aussi représentatif de cette galerie assez dérangeant de personnages secondaires. On se demande ce qui est passé par la tête des développeurs au moment de la création.
Chacun d'entre eux dissimule quelque chose, chacun ont leurs petits secrets, que l'on devine souvent, que l'on apprend ou résous parfois. Ce qui contribue à donner beaucoup de vie aux personnages du jeu renforce également l'aspect perturbant de ceux-ci. Myamoto déclare souvent qu'il s'est grandement inspiré de « Twin Peak » pour développer les personnages secondaires apparaissant dans Zelda. Jamais autant qu'avec Majora's Mask cet aspect n'a semblé aussi évident. Cette étrangeté en devient véritablement inquiétante, et même oppressante.

Car, oui, le jeu est oppressant. Twilight Princess s'inspirera grandement de cette ambiance par la suite, pour donner naissance à une ambiance sombre, voir suintante. Mais Majora's mask parvient à retranscrire cet aspect étouffant avec beaucoup plus de subtilité, pour un résultat bien plus efficace. Dire que le jeu suinte l'inquiétant résume assez bien ce qui s'en dégage. Que cela soit par les personnages, mais aussi par les donjons et les boss que l'on y rencontrer. Le donjon des Zora est particulièrement représentatif à ce niveau : une architecture cyclopéenne qui met mal à l'aise de bout en bout, comme si Link n'était qu'un rouage négligeable et parfaitement remplaçable dans la machine. Un petit rien dans une immensité mécanique.
Qui plus est, tout semble aller mal dans le monde de Termina. Rappelons à nouveau le contexte : vous avez trois jours pour sauver le monde ! Trois jours qui défilent, trois jours pendant lesquels vous voyez les habitants réagir à la menace, mise en scène sous la forme d'une lune au faciès monstrueux prête à s'abattre sur Bourg Clocher ! Trois jours durant lesquels les habitants deviennent de plus en plus moroses, de plus en plus désespérés, ou certains fuient mais ou beaucoup plus se résignent au sort qui les attends. La foule à peur, mais plus encore, elle n'a plus d'espoir, plus rien en quoi croire devant l'imminence de la menace. Le joueur ne peut faire autrement que d'être mal à l'aise, et la musique (particulièrement au troisième jour) ne fait rien pour l'apaiser.

Il faut aussi noter que le mécanisme du jeu, le voyage dans le temps, participe à cette sensation de malaise, et même de mal-être. Tout jeu Zelda propose au joueur d'arranger la situation des habitants via des quêtes plus ou moins longues et difficiles. C'est aussi le cas dans Majora's mask. Cela a déjà été dis, mais les quêtes sont nombreuses et intimement liées avec la vie des habitants de Termina.
Seulement...
Plus haut, la remarque a été faite que revenir en arrière permet de voir certaines scènes différemment selon les actions entreprises juste auparavant. Ceci s'applique à tous les aspects du jeu. Et parmi ceux-ci, les quêtes. Prenons, par exemple, la quête des Romani. Vous aurez l'occasion, lors d'une visite au ranch, d'aider la jeune Romani à repousser de mystérieux agresseurs venant la nuit pour dérober des vaches. Une quête complètement farfelu par ailleurs. Si vous y parvenez, vous devenez bien sur un héros aux yeux de la jeune fille.... Et lui évitez de se faire enlever, chose qui arrive si l'on échoue à la quête, ou si l'on ne la fait tout simplement pas lorsque l'opportunité se présente. Revenez dans le temps... Et tout est à recommencer. A nouveau, il vous faudrait défendre les possessions du ranch, à nouveau épargner à la jeune Romani un funeste destin... Pour la précision, vous revoyez celle-ci au troisième jour, si elle s'est faite enlever : muette, catatonique, alors même qu'elle était une jeune fille plein de vivant. Et surtout, vous constatez les ravages que la situation déclenche auprès de sa sœur, désespérée.
Pour la premières fois dans un Zelda, vos actes, et surtout vos non-actes, ont des conséquences dont vous pouvez pleinement vous rendre compte ! Et ces conséquences n'ont rien de drôles. Tout ceci accroit le malaise, et la sensation de fatalité : il est impossible d'aider tous le monde en une session de trois jours. Vous laisserez forcément des habitants dans les ennuis, quelque soit votre bonne volonté.

Ce constat ouvre le troisième point qui fait l'ambiance si particulière de Majora's Mask : la mélancolie, et au travers de ça, la tristesse.
Oui, ce jeu est triste. Ile st désespéré, il est gris, il est angoissant... mais par dessus tout ça, il est triste. Déprimant, même. Et ce sur plusieurs points.
Commençons par l'un des éléments fondamental du jeu : les masques. Les masques sont omniprésents : par les quêtes que vous aurez à faire, par les pouvoirs que certains vous confèreront, par les boss de fin de donjon qui ne sont eux-même que des masques. (Magnifiquement mis en scène, au demeurant.) Beaucoup de choses peuvent se résumer à un jeu de masques, une transformation de l'identité des protagonistes par le masque qu'ils veulent bien arborer face aux autres. En tant que personnage, Link à en particulier accès à trois masques fondamentaux : celui de la Peste Mojo, celui du Goron, et celui du Zora, lui permettant de se transformer, en le portant, en un membre de la race correspondante.
Quoi de déprimant là-dedans ?
Ces masques vous confèrent l'apparence de défunts. Cela est très clairement dit pour deux d'entre eux, celui du Goron et celui du Zora, et joliment suggéré pour le dernier. Le masque du Goron vous confère l'apparence et les pouvoirs d'un héros Goron mort en bravant le donjon lié à son peuple afin de sauver celui-ci d'un hiver éternel. Celui du Zora vous met dans la peau d'un musicien décédé en tentant de sauver les œufs de sa compagne – et vraisemblablement les siens. Celui de la Peste Mojo, qui entre en votre possession par le biais de la malédiction de Skull Kid, est très probablement celui du fils décédé du premier ministre des pestes Mojo. (Suggéré lors d'un mini jeu de poursuite avec lui ou celui-ci évoque son fils auquel « vous êtes identique », et avec lequel il adorait s'adonner à ce passe-temps.) Pire encore : les habitants de Termina vous reconnaissent sous les traits du défunt, et se réjouisse de vous voir en vie, et en bonne santé alors qu'ils vous croyaient perdu !
Cette situation fait rapidement naître le malaise et la tristesse : votre passage est éphémère, et les espoirs que vous donnez aux habitants par le biais de celui-ci ressemble plus à une plaisanterie cruelle dont vous êtes victime tout autant qu'eux.
Toujours par le biais du masque, la base de l'histoire est une affaire de solitude et de tristesse. Skull Kid n'est jamais qu'un pantin manipulé par un masque maléfique, masque qui a profité de sa solitude et de sa crainte d'avoir été abandonné de ses amis pour prendre le contrôle de son hôte. Et en poussant plus loin... le masque lui-même est suggéré comme étant un « enfant » solitaire, incapable d'exprimer sa propre angoisse, ni de la supporter, et cherchant à solutionner son existence par la destruction de tout ce qui est.

C'est bien par le contact avec les habitants de Termina que vous ressentirez le mieux la mélancolie qui y règne. Si le premier jour, un semblant d'allégresse semble être présent via la préparation d 'un festival, cette impression est bien vite dissipée. Nombreux sont les habitants malheureux, dont vous pourrez – ou non – solutionner les problèmes... Jusqu'au prochain retour en arrière. Citons le cas, par exemple, de la femme du maire qui recherche son fils disparut. Celui de la fille Romani le troisième jour, devenue un vrai légume. Celui de ce marchant que vous laissez dormir dehors si vous vous emparez de sa réservation – et oui, ici, c'est vous la source du malheur d'autrui.
Mais citons plus en détail une quête qui à elle seule résume la mélancolie du jeu. Majoras's Mask propose parmi les différentes quêtes du jeu, celle qui consiste à réunir Anju et son fiancé, Kafeï, disparut. Sans doute la quête la plus longue et la plus difficile du jeu, qui démarre aux première heures du premier jours pour s'achever aux dernières minutes du troisième jour. Pour résumer, celle-ci vous propose de retrouver Kafei après sa disparition – causée par une malédiction lui ayant rendu son apparence d'enfant – et de le convaincre de surpasser sa honte et sa crainte afin de revenir auprès d'Anju – et de l'épouser. Les minutages étant extrêmement précis, il est aisé de rater le moment qui vous permettra de passer à la suite de la quête. Vous constaterez ainsi les effets sur les deux personnages – sensation d'abandon, tristesse, résignation... Avec l'horrible sensation d'en être la cause. De n'en avoir pas fait assez pour eux. Pire encore, l'achèvement de la quête, à quelques minutes de la fin du monde, se fait dans un climat de résignation, comme si les protagonistes s'étaient préparé depuis longtemps à mourir ensemble plutôt que de vivre. Le jeu de lumière, la musique, lors de cet instant, porte à son paroxysme le mal être du joueur face à la situation. Vous avez réussit à résoudre leur problème... Sans pour autant qu'il n'y ai de bonheur dans cette situation.

Majora's Mask est le premier Zelda à mettre autant en avant le thème de la mort dans son aventure. Tout est ici sous l'influence de ce qui a été perdu, de ceux qui ont disparut : héros dont vous revêtez l'apparence, situations antérieure à la chute de la lune... La mort est passé mais aussi futur : après tout, le monde ne va-t-il pas courir à sa perte plusieurs fois durant votre quête ?
Qui plus est, la mort est dur, elle n'apporte pas le repos. Vous affronterez notamment les représentants de deux tribus décédés dont les esprits continues de errer en Termina pour achever une mission qui n'a plus de sens.
Plus encore, les masques qui vous octroient de nouvelles apparences semblent porter en eux l'esprit des défunts. Il est de votre devoir de les apaiser – grâce à un morceau d'ocarina – afin de pouvoir les porter leur apparence librement. Cependant, mettre ces masques n'est aps sans conséquence. Chacun s'accompagne d'une courte scène ou Link hurle, le visage déformé, comme en proie à une souffrance terrible. La sienne, celle du défunt ? Ces scènes sont extrêmement choquante malgré leur rapidité. Elles dérangent profondément, poussant à se demander si, finalement, il est bien sage d'user des pouvoirs de ces masques.

Angoissant. Dérangeant. Mélancolique.
Majora's Mask, outre une mécanique de jeu bien sentie, se démarque avant tout par la profonde originalité de son ambiance. Rarement l'on aura autant eu la sensation de s'immerger dans la vie des personnages secondaires, au point de laisser de coté la quête principale. Allié au gameplay efficace qui fait la réputation de la saga, il y a là l'essence d'un très grand jeu, malheureusement mal comprit et mal apprécié du public. Majora's Mask reste pour beaucoup le petit frère d'Ocarina of Time, et n'en a pas l'incroyable aura auprès de la plupart des joueurs.
Pourtant, le jeu mérite bien plus. Il est sans nul doute le meilleurs Zelda de la saga, offrant une expérience de jeu unique, tant en terme d'immersion que de jouabilité. S'il n'y avait qu'une chose à en dire, ce serait : jouez-y. Ce jeu est un grand jeu.

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