Plus d'un an, maintenant, que des rumeurs tournaient. Celà avait commencé avec la sortie de Space Hulk V3, certes, mais les rumeurs s'étaient faite plus persistantes - sans être pour autant plus précise - depuis l'été dernier, à peu de choses prêt.
Games Workshop allait retenter une opération dans la veine de celle faite pour Space Hulk. Une grosse boite pleine de matos, un jeu en stand alone qui serait vendu en édition limitée. Les délires les plus fous ont été émis à propos de cette sortie : Retour de Heroquest ? Nouvelle boite pour BloodBall ? Retour de GorkaMorka, une V2 pour ce jeu si éphémère ?
Bref, beaucoup de supposition, mais peu d'infos. Puis ça s'est précisé, avec une rumeur de plus en plus persistante pour un retour du vénérable Man-O-War. Mais si, rappelez-vous ! Des batailles navales dans l'univers de Warhammer Battle. Depuis le début de l'été, ceci s'est peu à peu transformé en un "jeu de bataille navale dans l'univers de Battle", sans plus de référence que ça.
Puis on a eu les premiers teasing "solide", avec l'évocation d'un certain nom : "le comte Noctilus". un nom transparent, qui laissait clairement supposer qu'on allait voir la mer avec cette sortie.
Pas plus d'informations... Jusqu'à ces deux images, très récemment :
Plus de doute possible : ça sera navale ou ne sera pas. Bien sur, restait à savoir comment. Un jeu d'escarmouche à la Mordheim, sur des navires et/ou des ports ? Un jeu d'exploration ? Un jeu de bataille, comme supposé à la base ? L'accent mis par les trailers sur les personnages pouvait laisser supposer à une espère de transposition de Space Hulk dans l'univers de Battle, un jeu basé sur une bande de marins s'affrontant, ou quelque chose du genre. Un jeu d'abordages, typiquement, aurait pu parfaitement être dans cet esprit.
Le suspens est tombé samedi, tandis que Dreadfleet était mis en prévente, pour une sortie programmée le 1er octobre. Jusque là, je ne pourrait dire grand chose sur le système de jeu, qui reste un grand mystère pour tous.
Qu'est-ce donc, finalement, que ce jeu ?
Et bien... Nous avons au final un jeu de bataille navale à échelle assez réduite. une sorte d'escarmouche navale, comme a pu le proposer, à sa modeste échelle, le jeu "
Pirates of the Cursed Seas" de Wizkid. (Anciennement "Pirates of the Spanish Main")
Prévus pour deux joueurs, le jeu propose à deux flottes de cinq navires de s'affronter pour la domination des mers.
Première remarque en voyant les images : "C'est tout ?" La vue d'ensemble dessert quelque peu le produit. On a l'impression de navire minuscule s'affrontant sur un paillasson bleu, ça ne fait pas forcément bien rêver.
Après quelques recherches, on est finalement loin d'être à une échelle si réduite que ça. Les navires font une dizaine de centimètres de long, le plateau faisant quand à lui 1 mètre sur 1 mètre 50, ce qui remet les choses dans un autre contexte. Il va falloir dégager la table avant le jeu, ça ne se fera pas sur un coin du canapé !
Le matériel à l'air d'excellente qualité. Les différents navires sont plein de personnalités, remettant même à l'honneur certaines races oubliées (Nain du Chaos et Arabiens !), puisque chaque navire se raccroche à une race de l'univers de Warhammer. C'est fin, c'est détaillés, et ça se différencie bien.
A coté des navires, on retrouve des récifs, des créatures bizarres et autres pions (épaves et compagnie) qui égayeront les tables de jeu. Sans compter les cartes, dés et marqueurs en tout genre que tout jeu de cet acabit se doit de pouvoir proposer.
Bref, d'aspect, ça donne plutôt bien. Reste à voir si les règles suivent.
Tout ça, c'est très sympa, mais... On ne peut s’empêcher d'être un peu déçus, à certains niveaux. Le jeu est cher, déjà. 90€, c'est une jolie somme qu'on ne met pas dans n'importe quoi. Space Hulk était à 75/80€, on marque un pallier de plus pour Dreadfleet. Le jeu ne bénéficie pas, en outre, du capitale sympathie de son prédécesseur. On a là quelque chose qui sort littéralement de nul part, sans le potentiel nostalgique qu'avait Space Hulk ou qu'auraient pu avoir Heroquest ou Space Crusade, par exemple.
C'est à la fois un avantage et un inconvénient.
On peut aussi s'agacer de l'insistance lourde que fait Games Workshop de l'aspect limité de l'objet. Certes, il est bon de le préciser, mais là, ça donne un peu l'impression qu'il s'agit du seul réel argument de vente.
On peut également regretter que Games Workshop n'ait pas profité de l'occasion pour tenter de relancer Man-O-War. Ce n'est plus dans les optiques de la boite, qui a laissé couler tout ses jeux "spécialistes" pour se concentrer sur ses trois univers phare, mais un léger suivit, une ressortie de quelques modèles... Aurait pu être très sympathique, même pour un temps. Le matériel trouvera, ceci dit, facilement sa place dans ce vénérable jeu, tant au niveau des navires que du tapis qui parait d’excellente qualité.
(D'ailleurs, je compte bien le tester avec Pirate, justement, vu le stock de ces petits navires que j'ai sous la main.)
Espérons que la sortie d'un tel produit ne casse pas la concurrence au niveau des jeux "navals" actuels et même pousse des joueurs à s'y intéresser. Personnellement, j'ai depuis l'annonce de cette boite très envi de regarder de plus prêt du coté de Spartan Game, qui propose des choses fortes attrayantes.
Je vais vous laisser sur les photos des dix navires proposés par Dreadfleet. Constatez par vous même de ce qu'on peut attendre du jeu niveau qualité du plastique.
Pour ma part, je suis tombé amoureux de la grosse pieuvre mécanique des Nains du Chaos.
